Luc-Marie Chatel est né en 1964 aux
Etats-Unis. Etudes à la Sorbonne, DESS
de Marketing en 1988. Il s’illustre en
1986 comme anti-gréviste dans son
Université, alors mobilisée contre les
réformes Devaquet. Il entre à L’Oréal, y
devient DRH, jusqu’en 2002.
Ultralibéral, voire plus si affinités
Luc Chatel rejoint très tôt les rangs de
Démocratie Libérale, le courant madeli-
niste de droite, qui abhorre tout ce qui
peut relever du service public, et qui
prône la concurrence débridée comme
modèle universel.
L’école ? Une entreprise comme une autre !
Luc Chatel n’est pas un énarque, et il
n’a jamais occupé de fonction au sein de
l’Education nationale - à la différence de
Darcos, Bayrou…C’est une chance
pour Sarkozy, car il est le plus à même
d’accélérer la casse de l’Education en
appliquant la gestion entrepreneuriale
version ultralibérale. Attendons-nous
donc à des externalisations, à une "opti-
misation des services pour améliorer la
rentabilité et suppression des charges
inutiles"... Et à grand coup de comm’ (il
n’est pas porte-parole du gouverne-
ment pour rien).
Un adepte de la grosse poilade.
Alors qu’il était DRH de L’Oréal, alors
qu’il dégraissait, optimisait, externali-
sait… il n’en perdait pas pour autant le
sens de l’humour : "Ses anciens collè-
gues évoquent des batailles de mousse à
raser dans les bureaux, et décrivent un
type sympa, doté d’un vrai talent
comique, et d’une certaine audace pota-
che vis-à-vis de sa hiérarchie" (L’express, 12 août 2009).
Vraiment, on estime encore mal quelle
chance on a d’avoir un ministre aussi
boute-en-train : vivement les premières
manifestations.