Un amer constat

Changer de métier, démissionner, tout
abandonner ! Nombreux sont les profs
qui ont songé à cette éventualité, à un
moment leur carrière...
Voilà un sujet dont on parle peu, mais
qui devrait faire grand bruit, aussi grand
que celui que fait la porte l’Education
Nationale, quand les profs la claquent
avec un boucan d’enfer.

SOS des profs en détresse

Les raisons qui poussent les profs à jeter
l’éponge sont nombreuses. Comment
ne pas perdre nos illusions en constatant
chaque jour la dégradation de nos
conditions de travail : suppressions
massives de postes, classes surchargées,
public de plus en plus difficile, charge
de travail alourdie, pression de la
Direction, stress, manque de solidarité,
carrière qui s’allonge, retraite qui s’éloigne...
La solitude de l’enseignant qui souffre,
dans l’indifférence quasi générale, est
grande. Tourner la page et oublier ses
rêves est douloureux : cette décision
radicale ne se prend pas sans regrets,
mais souvent avec un sentiment d’échec
et même de honte. On baisse les
bras devant les difficultés, on ne se sent
pas assez battant pour relever le défi...
C’est pourtant un choix respectable et
courageux !

Quelles solutions ?

Une reconversion se prépare et ne se
décide pas à la légère. Titulaires d’une
Licence hier, d’un Master aujourd’hui,
et lauréats d’un concours très spécifique,
les profs sont souvent persuadés
qu’ils ne savent pas faire autre chose
que ce pour quoi on les a formés !
Les congés de formation professionnelle
coûtent cher et sont accordés au
compte-gouttes, les solutions proposées
par le Rectorat sont rares. C’est une
autre difficulté à surmonter, quand on
part la tête haute, mais le moral en
berne.

Partir, c’est revivre un peu ?

Embrasser une deuxième carrière est
une solution à la déprime des profs, qui
sont à la recherche d’un second souffle.
Larguer les amarres pour aller voir si
l’herbe est plus verte ailleurs est une
tentation, mais n’est pas toujours une
panacée ! Chaque métier a ses difficultés.